Australie du Sud : le gâchis du rail alimenté par l’énergie éolienne

Là on est sûr que la CGT n'est pas responsable. Blague à part, ayons une pensée pour tous ces écologistes primaires, vu récemment à Bure, à Mme le ministre de l'Écologie et du blabla, les élus verts et les autres, qui au nom de leur obsession anti-nucléaire, dont nous partageons la position, soutiennent l'implantation massive d' éoliennes et du système de financement qui va avec. Certes, le ridicule ne tue pas mais la tuile, c'est que tous ces «sauveurs» de la planète en sont ses premiers «destructeurs» et... ils nous condamnent aux Abysses... En attendant nos prochains Blackout à nous, dénonçons ceux des autres.

ZÉRO ÉOLIENNE et BASTA!
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Le chaos occasionné par cette énergie laisse des milliers de voyageurs sur le carreau
Bernnard  
29/05/2016  
Traduction par Scaletrans,
 

L’économie alimentée par le vent de l’Australie du Sud [ou Australie-Méridionale] en illustre le sérieux.
Dans la capitale, Adélaïde, durant deux jours de suite (28 et 29 avril) des milliers de malheureux voyageurs n’ont pu compter que sur eux-mêmes car des variations importantes de l’énergie éolienne ont démoli l’alimentation de sa ligne ferroviaire électrique Seaford/Tonsley.

 
Nous nous en remettrons brièvement à ce qui passe pour du journalisme en Australie du Sud pour avoir (comme d’habitude) la moitié de l’histoire.
 
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Voyage gratuit pour rembourser de la fermeture de la ligne
Tim Williams
Sunday Mail
1er mai 2016

Les passagers qui utilisent les lignes affectées par la panne électrique de jeudi et vendredi pourront voyager gratuitement une journée cette semaine en compensation.
Un défaut d’un disjoncteur de la ligne de Seaford a provoqué une panne d’alimentation causant le chaos sur les lignes de Seaford et Tonsley, avec des répercussions sur la ligne de Grange, en obligeant beaucoup à prendre des bus de remplacement ou de vieux trains diesel
Hier, le Ministre des Transports, Stephen Mullighan a réitéré ses remerciements aux voyageurs pour leur patience.
« Nous avons non seulement fourni quelques services gratuits (Vendredi), des services de remplacement, mais nous prévoyons un jour de voyage gratuit pour ces lignes touchées dans la semaine à venir, » a-t-il dit.

M. Mullighan a déclaré que des équipes d’ingénieurs de son département et du contractant Siemens étudiaient la panne d’alimentation « très inhabituelle » de la sous-station de Lonsdale, où les circuits d’alimentation primaire et secondaire ont sauté tous les deux. Un enquêteur indépendant sera également nommé.
Mr Mullighan a déclaré qu’il était normalement possible de relier « sans couture » les deux alimentations, comme cela a déjà été fait quatre fois l’année passée.
« Oui, un disjoncteur s’est déclenché mais c’est ce pourquoi il est conçu. Mais il est très inhabituel que deux alimentations séparées provenant de parties séparées du Réseau Électrique d’Australie du Sud soient indisponibles en même temps. » M. Mullighan a dit que les contribuables n’auraient pas à payer la facture des réparations. Siemens sera tenu de réparer la sous-station et de prévenir de nouvelles coupures.

Sunday Mail
A quel point la panne d’alimentation fut-elle « très inhabituelle » ? Et quelle en fut la cause ?

L’Australie du Sud est appelée la ‘Capitale de l’Énergie Éolienne’. Ses 1477 MW de capacité éolienne sont dits correspondre à environ 40% de la capacité totale de production (un chiffre devant prochainement augmenter si la Centrale de Alinta Port Augusta ferme, comme annoncé [NdT : elle fonctionne au charbon]).
Avec sa tentative de s’en remettre à la météo pour l’énergie, l’Australie du Sud a connu des pannes à l’échelle de l’état lorsque l’énergie éolienne s’effondre totalement, et de façon totalement imprévisible : https://stopthesethings.com/2015/11/08/wind-industrys-armageddon-wind-farm-output-collapse-leaves-110000-south-australian-homes-businesses-powerless/
Et outre des pannes totales, le réseau d’Australie du Sud est devenu de plus en plus instable, avec des fluctuations massives et brutales de la production d’énergie éolienne menaçant la sécurité d’approvisionnement (sans parler du léger inconvénient de la montée en flèche des prix).
Les Australiens du Sud apprennent à vivre avec du délestage quotidien, dont –comme nous l’avons rapporté auparavant- même nos institutions académiques principales ont à souffrir, de même que des milliers d’autres entreprises et foyers. Ce petit courriel révélateur de la direction de UniSA nous a été envoyé par un de nos correspondants d’Australie du Sud (qui s’avère être un ingénieur) :
Comme vous le savez, Mawson Lakes Campusa a connu trois pannes d’électricité durant les deux dernières semaines qui ont eu un impact significatif sur nos affaires. Ces pannes d’électricité ont toutes été causées par une panne extérieure (c’est-à-dire qu’elles ne viennent en aucun cas de l’infrastructure de UniSA). Aujourd’hui le Réseau Electrique d’Australie du Sud a commencé à travailler sur le problème et nous espérons que cela garantira la stabilité de notre fourniture d’électricité. Nous apprécions la patience de chacun et nous excusons sincèrement pour tous les inconvénients provoqués.





L’origine de la “panne extérieure” avait, comme nous l’indique notre ingénieur contact, tout à voir avec une instabilité du réseau causé par l’alimentation d’énergie éolienne chaotique, intermittente et non fiable de l’Australie du Sud.


Notre contact nous dit également que le campus de UniSA Mawson Lakes (situé au nord d’Adélaïde et au sud de Salisbury) connaît de fréquentes interruptions d’alimentation et blackouts à grande échelle depuis des mois précédant la note courriel ci-dessus. La climatisation ne fonctionnait plus ; les cours étaient annulés ; le campus était en état d’urgence et les sautes et interruptions d’alimentation ont endommagé l’équipement électrique et les appareils, ainsi que les systèmes de distribution sur le campus.


Le coût de réparation ou de remplacement des appareils, équipements ou systèmes électriques – endommagés par une alimentation éolienne erratique (et les sautes de puissance, l’instabilité de réseau et le chaos de la gestion de réseau engendré par l’électricité éolienne intermittente) – est juste un coût supplémentaire balayé sous le tapis par des adorateurs du vent borgnes.


Même chose pour les milliers de banlieusards bloqués, résultat d’une production éolienne totalement erratique, qui a rendu une alimentation autrefois stable –essentielle pour le fonctionnement des trains électriques (et pour tout ce qui en dépend) – totalement sauvage (comme nous le détaillons ci-après).


Mais d’abord un peu de technique
Ce que les banlieusards de la ligne Seaford/Tonsley ont connu le mois dernier (et qu’ils connaîtront à nouveau) est ni plus ni moins du à la volonté d’intégrer un système de génération dépendant entièrement de la météo dans des réseaux électriques conçu pour fonctionner dans un état stable et régulier.
Dans la vidéo qui suit, un ingénieur en électricité, Andrew Dodson explique en détail la folie qui consiste à distribuer de l’énergie éolienne via un réseau délibérément conçu autour de sources de puissance à la demande. STT la recommande à quiconque a le moindre intérêt pour le fonctionnement de notre réseau électrique (et cela inclut sûrement les utilisateurs ‘occasionnels’ de la ligne Seaford/Tonsley).
Au niveau le plus simple, imaginons notre réseau de distribution comme un réseau principal de distribution d’eau. Pour fonctionner, les canalisations d’un tel système doivent être remplies en permanence avec un volume égal à leur capacité, et pour pouvoir alimenter un utilisateur, l’eau dans les canalisations doit être constamment sous pression
Lorsqu’un utilisateur tourne un robinet, l’eau s’écoule (en termes électriques « la charge ») ; à l’autre extrémité un volume d’eau équivalent est introduit simultanément dans le système et les pompes se mettent en marche pour maintenir la pression à l’intérieur (bien que la gravité fasse souvent le travail).
De même, un réseau électrique ne peut fonctionner qu’avec le volume d’électricité requis en son sein ; maintenu à pression constante (voltage) et fréquence (hertz) – tout cela fluctuant en fonction de la charge et de l’alimentation.
Ce que Andrew Dodson rend clair c’est que ces vérités essentielles (essentielles pour maintenir le réseau électrique stable et fonctionnel) ont été mises cul par dessus tête, avec pour résultat le chaos généré par l’énergie éolienne.
Ce que dit Andrew à propos de l’énergie éolienne en général est particulièrement pertinent pour tout australien et pas seulement pour ceux du Sud.
Le gouvernement de la Federal Coalition a fait en sorte de verrouiller une taxe d’électricité de $45 milliards – qui est destinée aux groupes d’énergie éolienne ; et pour rien d’autre que de les aider à disséminer un supplément de 2500 de ces choses à travers tout le pays.
Et plus encore, si Bill Shorten ‘Electricity’ au Labor prônant plus fort que jamais un insensé 50% de renouvelable le nombre devrait être porté à environ 12500. Le prix et la stabilité du réseau n’ont aucune importance.
Comme Andrew Dodson le fait remarquer, la stabilité du réseau (fréquence et équilibre de charge) a de l’importance. En 2012, l’australien Paul Miskelly (autre ingénieur électricien hautement qualifié) s’en est pris au non sens évident de l’énergie éolienne dans son article Wind Farms in Eastern Australia – Recent Lessons – publié dans le journal Energy and the Environment . Sur le risque pour la stabilité du réseau en tentant d’intégrer de l’énergie éolienne intermittente et hautement variable dans le réseau australien de l’Est, Paul écrivait :
Propriétés des réseaux électriques 
Sur un réseau électrique, approvisionnement et demande doivent s’équilibrer à la seconde près. Kirby et al par exemple, exposent en discutant de ces concepts fondamentaux :
« De petites différences entre génération et charge se traduisent par de petites déviations de fréquence. De petits changements de fréquence ne dégradent pas la fiabilité ou l’efficacité de marché alors que de grandes déviations peuvent endommager l’équipement, dégrader la performance de charge et interférer avec les schémas de protection des systèmes ce qui au final peut amener à un effondrement du système. »
Bevrani et al discutent en détail des paramètres et stratégies de contrôle et soulignent que toute dégradation des marges de sécurité du système de contrôle de réseau électrique provoquera des blackouts généraux fréquents et inattendus (« effondrement du système »). Un récent rapport du gouvernement allemand souligne les probables conséquences catastrophiques d’un tel événement.
En Australie du Sud, les fluctuations de l’énergie éolienne (montées rapides et effondrement précipités) signifient que « les décalages massifs entre production et charge provoquent [d’énormes] déviations de fréquence » – avec des « blackouts généraux » ; ce qui a « dégradé la performance de charge », et amené une fourniture d’énergie dangereusement instable.
Des collaborateurs de STT nous informent que la large plage d’alimentation causée par les fluctuations du vent a poussé les gestionnaires de réseau de SA Power Network à réduire le voltage à 220 Volts (la norme australienne est à 240). Ordinairement, le système est réglé pour fonctionner sous 230 Volts, permettant des fluctuations en fonction de la charge autour de ce niveau, de façon à ce que la limite supérieure n’excède jamais 240 Volts. Les surtensions au-delà de 240 Volts risquent d’endommager totalement les matériels, électroniques en particulier. Actuellement, avec les variations massives que présente quotidiennement la génération électrique de l’Australie du Sud, l’opérateur de réseau est confronté à des montées rapides et fréquentes du voltage et a réglé plus bas la tension de fonctionnement pour en tenir compte.
Ce qui apparaît ci-dessous – grâce aux gens de Aneroid Energy – explique pourquoi.
En avril, la production d’électricité éolienne faisait le Yo-Yo, comme d’habitude :


Maintenant, regardons de plus près la performance des 17 fermes éoliennes (avec une capacité nominale de 1477MW) les 28 et 29 avril – les jours où la ligne Seaford/Tonsley s’est arrêtée


Durant les deux jours la production d’électricité éolienne a oscillé constamment entre presque rien et un maximum


Le 28 avril, la production est de 950MW (50 à 1.000) sur 9 heures environ. De midi à 14 heures il y a un pic de 350MW (50 à 380 environ). Puis, ayant touché les 380MW –dans le laps de quelques minutes- il y a une chute de 150MW et un pic presque instantané. Après quoi suit une série de pics et de chutes pour le reste de l’après midi.


Le 29 avril, il y a une chute de 750MW avant le petit déjeuner (1100 à 350) et, alors que des banlieusards encore ensommeillés de la ligne Seaford/Tonsley se rendaient à la gare la plus proche, se produit un pic de 450MW (350 à 800) en moins de 60 minutes à partir de 6h30


De midi à 18h30, la production chute de 850MW (plus de 900 à environ 30). Après 15h, au moment où des centaines d’écoliers se dirigeaient vers leur maison, l’électricité éolienne tombe de 500MW à un dérisoire 30MW – un effondrement de 470MW propre à mettre un réseau en l’air en l’espace de deux heures.
Le soit disant « défaut de disjoncteur sur la ligne de Seaford » avait tout à voir avec une production électrique erratique. Il n’y a, et il n’y avait pas de défaut dans la sous-station comme déclaré.
Le réseau, le mécanisme de commutation et les sous-stations qui distribuent le courant sont tous (comme expliqué plus haut) conçus pour fonctionner dans des limites étroites de voltage et de fréquence.
Le disjoncteur qui a déclenché n’a rien fait de plus que ce pourquoi il était conçu : a savoir couper l’alimentation en réponse à des surtensions ou des sous-tensions – et les sur- ou sous-charges consécutives – qui auraient pu causer des dégâts permanents aux lignes, sous-stations, et aux trains eux-mêmes. Ici, le système s’est auto-protégé, de la même façon que les disjoncteurs de votre maison face à une charge anormale.
Les réseaux électriques sont, par définition, des ‘systèmes’ et ils ne sont pas (et n’ont jamais été) conçus pour tolérer les abus de sources d’énergie qui peuvent balancer sans préavis 450MW dans un réseau ; ou réciproquement soustraire 150MW en quelques minutes (voir le 28 avril à 14h) ou presque 500MW en une heure ou deux.

Les australiens du sud sont confrontés à ce qui avait été semé par le Premier Ministre d’alors Mike Rann dès 2002. Avec ses successeurs du Labor Party poursuivant un objectif de 50% de renouvelables, les heureux banlieusards de la ligne Seaford/Tonsley peuvent s’attendre à encore plus. Bienvenue dans votre futur éolien.


Seraient-ils aussi patients s’ils savaient pourquoi ils attendent en réalité ?



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